Dans le premier épisode du balado Conseils de sécurité, Sarah-Myriam Martin-Brûlé et Thomas Juneau s’entretiennent avec François-Philippe Champagne, le Ministre des Affaires étrangères du Canada. Ils discutent de l’avenir de l’engagement du Canada au sein des Nations Unies, puis des relations entre le Canada et les États-Unis alors que les élections américaines approchent. Ils abordent ensuite les relations du Canada avec la Chine et l’Arabie Saoudite.
Points saillants
- Sur la non-obtention du siège au CS de l’ONU, le Canada n’a pas perdu, mais d’excellents pays ont gagné. Le Canada a mis de l’avant des principes consensuels, et cela a permis de renouveler les liens et de reconnecter avec les ministres des Affaires étrangères des autres pays ainsi qu’amplifier la voix des pays plus vulnérables au sein du G7. Le Canada doit demeurer ambitieux.
- Le Canada doit se réengager dans les missions de maintien de la paix au sein de l’ONU et innover. Le Canada est d’ailleurs impliqué au Mali et se tient aux côtés du peuple malien. Le Canada veut un retour à la stabilité et doit continuer son implication.
- Concernant les relations Canada-États-Unis, le Canada a toujours entretenu de bonnes relations avec les États-Unis, que le parti au pouvoir soit démocrate ou républicain, car les relations canado-américaines sont au cœur de la politique étrangère du Canada. Il faut avoir confiance en les relations profondes qui unissent les deux pays. Le Canada va toujours trouver un terrain d’entente. Il est prêt à travailler avec qui sera élu à la Maison-Blanche, en favorisant les intérêts du Canada, en travaillant sur les intérêts mutuels des deux pays.
- L’unité transatlantique est ferme car il y a des intérêts pour chaque pays. L’OTAN favorise une unité, même si les institutions internationales vivent des moments difficiles.
- Vis-à-vis de la Chine, le rôle du Canada est de défendre ses intérêts. La relation sino-canadienne est complexe et multidimensionnelle, il faut donc un nouveau cadre basé sur des intérêts et des principes, notamment sur les droits de la personne. Quoi qu’il en sera, il va falloir coexister, avec parfois de la compétition, et parfois de la coopération. La priorité à court terme pour le Canada est d’obtenir la libération de Michael Koverig et Michael Spavor. Le Canada fait face à un monde en changement, avec une Chine plus coercitive dans ses relations diplomatiques.
- Sur la question des droits de la personne, le Canada est au premier rang et à l’initiative de plusieurs actions, comme la suspension de l’accord d’extradition entre le Canada et Hong Kong ou encore la déclaration du G7 sur l’empoisonnement. Le Canada doit bâtir de nouvelles alliances, notamment avec des pays avec lesquels il n’a pas de relations régulières.
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