La contre-insurrection et le contre-terrorisme sont deux des domaines clés du renforcement des capacités, particulièrement à la suite des guerres en Afghanistan et en Irak. Les débats dans ces secteurs s’orientent souvent autour de l’éthique, des coûts et de l’efficacité des interventions directes et de l’entraînement de partenaires, des questions de légitimité locale ou encore des difficultés à soutenir des gouvernements instables. À la suite de la pandémie de COVID-19, la contre-insurrection et le contre-terrorisme sont-ils toujours prioritaires pour des bailleurs de fonds externes soumis à une crise économique ? Comment la pandémie affecte-t-elle la coopération et le développement de connaissances dans les opérations de renforcement des capacités ? Comment la crise actuelle modifie-t-elle les stratégies adoptées, notamment en ce qui concerne le contact avec des armées partenaires, la prise en compte des inégalités de genre et ethniques face à la pandémie, ainsi que la priorité accordée aux soins de santé ? Ces changements persisteront-ils ?
Avec la participation de :
• Major-Général Jennie Carignan, Commandante, Mission de l’OTAN en Irak
• Marc-André Boisvert, Chercheur indépendant
• Louis-Alexandre Berg, Georgia State University & United States Institute for Peace
• Président : Bruno Charbonneau, Collège militaire royal de Saint-Jean
Renforcement des capacités à l’ère de la COVID-19 – Cycle d’ateliers virtuels
Au cours de la dernière décennie et dans un monde confronté à des défis de sécurité de toutes sortes, aux échecs désastreux des interventions directes en Irak et en Afghanistan, ainsi qu’à la restriction des budgets après la crise financière de 2008, le renforcement des capacités est devenu un outil de plus en plus important pour la sécurité internationale. Alors que les États, les organisations internationales et les ONG cherchaient à renforcer les capacités de leurs partenaires pour faire face aux problèmes de sécurité dans de nombreux domaines différents, notamment la défense, la contre-insurrection/contre-terrorisme et la consolidation de la paix, le renforcement des capacités n’était pas seulement considéré comme plus durable à long terme que l’intervention internationale, il était également jugé utile afin de parvenir à un meilleur partage du fardeau.
La pandémie de COVID-19 remet en question les exigences et les utilisations du renforcement des capacités. Les déplacements de personnel et le travail en côte-à-côte avec des partenaires se traduisent désormais en de nouveaux risques pour la santé; la calamité économique qui a résulté de la pandémie soulève des questions profondes sur la manière dont les États et les organisations modifieront leurs politiques. Les États ont-ils reconsidéré leur engagement dans ce qui était souvent considéré comme des missions de faible priorité ? Vont-ils, au contraire, se tourner davantage vers le renforcement des capacités afin que d’autres puissent assumer une plus grande part des responsabilités de sécurité ? Comment les besoins en matière de renforcement des capacités et la conduite des missions ont-ils évolué avec ce nouvel accent sur la sécurité sanitaire ? Ces changements sont-ils réversibles ou permanents ? Les difficultés de la coopération internationale se feront-elles sentir dans ce domaine ? Cette série d’ateliers virtuels abordera ces questions et d’autres thèmes connexes. Nous explorerons l’état du renforcement des capacités avant la pandémie; évaluerons ses impacts sur les opérations de renforcement des capacités dans les opérations de défense, de contre-insurrection et de contre-terrorisme et de maintien de la paix; et analyserons les défis posés aux Forces armées canadiennes. Les panels rassembleront des experts universitaires et des professionnels de l’élaboration des politiques afin d’apprendre les uns des autres.
Organisateurs
Theodore McLauchlin
+1 (514) 343-6111, poste 47668
theodore.mclauchlin@umontreal.ca
Marie-Joëlle Zahar
+1 (514) 343-6111, poste 20325
marie-joelle.zahar@umontreal.ca
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