Le monde d’après ? La coopération internationale et la gestion des menaces traditionnelles et émergentes

Le monde d’après ?

La coopération internationale et la gestion des menaces traditionnelles et émergentes

9-10 décembre, 2021, diffusé depuis Ottawa

 

2021 fût une année de transition pour certains pays qui entrent dans une période post-pandémie, et pour d’autres qui continuent de jongler avec des défis sécuritaires plus traditionnels ou pour qui les enjeux sanitaires sont encore prédominants. Cette transition s’exprime à deux niveaux avec d’un côté l’impact inégal de la pandémie et de la diplomatie du vaccin, et de l’autre côté, une diplomatie internationale qui doit conjuguer avec un environnement de sécurité toujours plus complexe.

Le colloque examinera de manière plus spécifique les conséquences découlant de la pandémie de la COVID-19 sur la diplomatie internationale et les enjeux sécuritaires dans un contexte où la compétition entre grandes puissances effectue un retour en force. Il abordera cette problématique par l’entremise de deux tables rondes et un discours d’honneur publiques au premier jour, et un atelier privé lors de la seconde journée.

Programme

Journée 1 – de 9h à 17h

9h009h15
Mot d’ouverture des co-directeurs du Réseau
9h159h20
Lancement de la plateforme Rubicon
« Lancement du Rubicon, une plateforme unique dans le monde de la recherche francophone », Jean-Baptise Jeangène Vilmer (Institut de recherche stratégique de l’École militaire, IRSEM), Ryan Evans (War on the Rocks), and Justin Massie (Université du Québec à Montréal)
9h2011h15
Table ronde 1 – Le choc des organisations régionales et internationales
Cette table ronde explore les répercussions de la COVID-19 sur les organisations régionales et internationales. Alors que la réponse logique à une problématique mondiale comme celle de la COVID-19 serait de miser sur des efforts multilatéraux, la pandémie a évincé les initiatives multilatérales et même régionales, au profit de l’augmentation des sentiments nationalistes et des réponses auto-intéressées de la part de nombreux États. Dans la période post-pandémique, les États pourraient ainsi investir davantage dans l’autosuffisance et redéfinir leurs domaines stratégiques, notamment en matière de sécurité sanitaire. L’écart croissant entre les réponses nationales, régionales et multilatérales à la COVID-19 remet en question le développement de la gouvernance mondiale et de l’intégration régionale, ainsi que l’avenir des organisations internationales et leurs capacités de coopération économique et politique. Les intervenants reviendront sur les tendances et les capacités d’adaptation de différents États, organisations ou entités internationales, face à ces grands enjeux.
11h1511h30
Pause-café
11h3012h30
Discours d’invité de marque: Kerry Buck (Anciennement Ambassadrice du Canada et représentante permanente de l’OTAN)
modérée par : Charlotte Duval-Lantoine (Ottawa Operations Manager and Fellow, CGAI)
12h3013h00
Panel étudiant
Concours de la meilleure publication, modéré par Renée Filliatrault (Conseil stratégique, Réseau d’analyse stratégique
13h0014h00
Diner
14h0016h00
Table ronde 2 – Coopérer avec nos rivaux dans un monde post-pandémique
Le déclin du leadership américain est considéré comme directement responsable des efforts des gouvernements nationaux pour se débrouiller seuls face à la pandémie de la COVID-19. L’incapacité du président Donald Trump à mener la lutte contre la COVID-19 et à faire des gestes diplomatiques, mis à part de blâmer la Chine, est apparue comme un signe renouvelé de la prétendue faillite de l’ordre mondial libéral. La Chine et la Russie ont contribué à la redéfinition la compétition entre grandes puissances et le sens classique/occidental de la guerre, ce qui rend la réponse de l’Occident, c’est-à-dire des États-Unis, d’autant plus importante. Considérant le potentiel de la pandémie dans la création d’une conscience mondiale, il serait logique que l’Occident y réponde en renforçant ses alliances. Dans cette optique, la seconde table ronde pose la question centrale suivante : comment coopérer avec nos rivaux dans un contexte post-pandémie ? Alors que la pandémie a intensifié de nombreuses rivalités, il demeure que la coopération, même avec ses rivaux, est nécessaire pour faire face aux défis et menaces entraînés par le retour de la compétition entre grandes puissances et la menace posée par des États révisionnistes tels que l’Iran.
16h0017h30
Activité de réseautage
par invitation

Journée 2 : Atelier sur invitation

9h009h15
Mot d’ouverture des co-directeurs du Réseau
9h1512h15
Atelier privé – Chatham house rules
Inspirée des points soulevés lors des ateliers de la première journée, la seconde journée du colloque a pour objectif de créer un espace de discussion entre praticiens, chercheurs et autres experts de la sécurité. Il s’agit également d’une occasion de formuler des recommandations à destination du ministère de la défense. Pensé comme une discussion à huis-clos, l’atelier permettra de faire le point sur la coopération multilatérale en contexte (post)-pandémique ainsi que sur les défis et les opportunités qui la sous-tendent. Dans un contexte international en mutation, il sera question d’aborder comment le Canada, par l’entremise de sa politique étrangère et de défense pourrait s’adapter aux nouvelles réalités mondiales. Plusieurs questions méritent ainsi d’être posées: celles relatives à la coopération en situation (post)-pandémique, celles de l’évolution du renforcement des capacités et son adaptabilité à un contexte sécuritaire changeant et celles relatives à l’équilibre entre grandes puissances dans un contexte de repli de l’interventionnisme américain et d’une politique étrangère chinoise plus offensive. Les résultats émanant des discussions seront à la base de recommandations formulées au ministère de la défense et seront par la suite colligés au sein d’un document de référence.
12h1514h30
Lunch – Activité de réseautage

Date

Du 9 au 10 décembre 2021

Heure

De 08:00 à 18:00

Lieu En personne

Université du Québec à Montréal (UQAM) Le Ministère de la Défense nationale et les Forces armées canadiennes