Une question se pose dès le début des combats en Ukraine le 24 février 2022 : si le gouvernement venait à tomber, les États occidentaux soutiendraient-ils une guerre irrégulière contre un éventuel régime pro-Kremlin ? Le conflit en Ukraine a commencé via une aide matérielle russe aux insurgés prorusses dans l’est du pays en 2014. La situation allait-elle s’inverser, avec, cette fois, une aide étatique américaine et européenne, à des rebelles pro-ukrainiens ?
La guerre par procuration (de l’anglais proxy war), notamment via le soutien à des forces irrégulières, demeure l’un des moyens les plus directs par lequel deux États peuvent s’affronter sans engager un combat entre leurs armées respectives. Cet article propose premièrement de revenir sur les avantages et les risques d’un soutien matériel à des groupes insurrectionnels pour des États, s’attardant non pas sur le contenu de l’assistance — le type de ressources fournies aux rebelles — mais sur sa forme — à savoir si le soutien est opéré clandestinement ou, au contraire, publiquement. L’article présente ensuite des données descriptives sur la prévalence de la clandestinité/publicité du soutien étatique à des groupes insurgés dans la période 1989-2018.
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