Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022, la région de l’Arctique a fait l’objet de nombreuses sanctions économiques de la part des pays occidentaux, en particulier de l’Union européenne. Les conséquences pour l’économie russe sont immédiates, avec la suspension de plusieurs projets de développement d’usines d’hydrocarbures, le projet Arctic LNG2 notamment. Le retrait des entreprises européennes du projet et l’interruption de l’approvisionnement en technologies indispensables à son fonctionnement pourraient affecter les ambitions du Kremlin dans sa stratégie de développement de la région de l’Arctique. Il en va de même pour la construction de la flotte de méthaniers brise-glace, qui devait accompagner la mise en service d’Arctic LNG2. Cependant, Vladimir Poutine reste inflexible sur sa politique arctique et pousse les industriels russes à trouver et à mettre en œuvre des solutions pour compenser la défection des technologies occidentales. L’absence de la Russie au Conseil de l’Arctique, l’escalade à propos des questions de sécurité dans l’Arctique et la volonté du Kremlin de sécuriser encore davantage la route maritime du Nord laissent présager un regain de tension dans cette région qui bénéficiait jusqu’à présent d’un niveau exceptionnel de coopération.
Avr
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